Permis de rénovation : différences entre Scia, Cila et permis de construire

Permis de rénovation : différences entre Scia, Cila et permis de construire

Quels permis pour rénover une maison ? C’est une question que se posent tous ceux qui ont l’intention d’apporter des changements plus ou moins radicaux à leur maison. C’est aussi une question plus que légitime, car la question a ses propres éléments de complexité et le risque de commettre des erreurs est élevé.

Dans cet article, nous allons essayer de faire la lumière sur le sujet, en présentant tous les scénarios qui peuvent se produire lors de la rénovation d’un bâtiment.

Le permis de rénover

Avant d’énumérer et de décrire les permis, il convient d’apporter deux précisions. La première concerne les cas où aucun permis n’est requis. Ils sont plus nombreux qu’on ne le pense. D’autre part, au cours des dix dernières années, le législateur s’est fixé pour objectif de simplifier les pratiques en matière de construction, en libérant certaines interventions des obligations bureaucratiques. Une catégorie a même été créée ad hoc pour identifier les interventions qui ne nécessitent pas de permis : la construction libre.

La construction libre comprend tous les travaux qui n’impliquent pas le plan d’étage, la volumétrie et les éléments structurels. Dans l’ensemble, il s’agit de la majorité des interventions disponibles pour ceux qui souhaitent rénover leur maison. La catégorie comprend, par exemple, les travaux de finition tels que le remplacement des sols et des revêtements muraux. La rénovation des installations est également incluse, à condition que la conception originale ne soit pas modifiée.

La deuxième clarification concerne le concept même de « permis de rénovation d’une maison ». En effet, parler de « permis » est dans la plupart des cas impropre. Il s’agit en fait de permis. Notamment parce que deux permis sur trois ne doivent pas être délivrés par les bureaux compétents, mais se réduisent à des communications plus ou moins assermentées du maître d’ouvrage.

Le CILA

CILA signifie Comunicazione di Inizio Lavori Asseverata. Il s’agit en fait d’une communication et non d’un permis à proprement parler. Elle doit être présentée chaque fois que des travaux d’entretien entraînent des modifications du plan d’occupation des sols. Les exemples sont nombreux, mais dans la plupart des cas, le CILA intervient lors de la démolition d’un mur ou d’une cloison intérieure, par exemple pour agrandir une pièce, fusionner deux pièces ou créer un espace ouvert. L’espace ouvert, en particulier, a la faveur de nombreux propriétaires, car il est le symbole d’une approche moderne de la gestion de l’espace.

Le CILA n’est pas une procédure bureaucratique très compliquée. Comme nous l’avons déjà mentionné, il n’est pas lié à l’avis de l’autorité. Il doit évidemment être rédigé conformément à la loi et par un technicien qualifié. Il s’agit toujours d’une communication assermentée et, en tant que telle, elle doit être accompagnée d’un rapport technique et d’un projet. C’est précisément la « parole » du technicien qui se substitue à l’avis de l’administration publique.

Combien coûte un CILA ? Il faut savoir que chaque commune est sa propre histoire et qu’elle peut décider plus ou moins librement des coûts. A ceux-ci s’ajoutent évidemment les honoraires du technicien, qui jouent un rôle décisif et fondamental dans la présentation d’un CILA. En essayant de faire une moyenne, on peut dire que, honoraires compris, le coût d’un CILA est de l’ordre de 500 à 800 euros.

Le SCIA

SCIA signifie Segnalazione Certificata di Inizio Attività. Le mécanisme sous-jacent est identique à celui du CILA. Il s’agit en fait d’un titre d’autorisation et non d’un permis au sens strict. Il est cependant beaucoup plus compliqué à établir et plus coûteux que le simple CILA. En revanche, il est réservé aux véritables travaux de rénovation, c’est-à-dire aux « travaux » lourds.

Concrètement, la SCIA doit être introduite lorsque les interventions portent sur des parties structurelles. Par éléments structurels, on entend les piliers, les murs porteurs, la toiture (lorsque les interventions ne se limitent pas à la réfection de la toiture). Les installations sont également des éléments structurels. Toutefois, dans ce dernier cas, aucun permis n’est requis, à condition qu’il s’agisse réellement d’une rénovation et qu’elle ne dénature pas la conception d’origine.

Par rapport au CILA, le SCIA présente deux particularités. La première consiste en la nécessité d’inclure des informations plus spécifiques, y compris des informations sur l’impact des interventions sur la stabilité. La seconde est l’obligation de faire suivre les interventions d’un avis d’achèvement et d’une inspection statique.

Combien coûte le SCIA ? Les prix sont beaucoup plus élevés que ceux du CILA. Toutefois, même dans ce cas, les administrations locales disposent d’une grande marge de manœuvre. Si l’on veut donner un chiffre indicatif, on peut dire qu’un SCIA, frais compris, impose une dépense de 800 à 1500 euros. Une dépense non négligeable, mais malheureusement nécessaire.

Le permis de construire

Parmi les permis de rénovation d’une maison, le permis de construire est le seul qui puisse être défini comme tel au sens strict. Il s’agit d’un véritable permis, lié à l’avis de l’autorité. Il ne s’agit pas d’une simple communication. Sans le feu vert des autorités, les travaux ne peuvent même pas commencer. De plus, le permis de construire est régi par la notion de silence-négation. Si l’autorité ne s’exprime pas, le permis est considéré comme rejeté. Bien entendu, il est possible de rappeler régulièrement l’autorité et de prolonger la demande au-delà du délai imparti.

Un permis de construire est nécessaire si les interventions changent de volume. Par exemple, lorsqu’on veut construire une partie du jardin, lorsqu’on veut fermer une véranda etc. Elle est également nécessaire en cas de changement d’affectation d’un bien, par exemple pour transformer un hangar en habitation.

Combien coûte un permis de construire ? Le coût, y compris la redevance, est très variable. Il dépend en fait du cubage à ajouter. Il est évident que si l’intervention concerne un changement d’affectation avec permis de bâtir, le coût est beaucoup moins élevé. On parle toutefois de quelques milliers d’euros.

Comme nous l’avons vu, la question des permis de rénovation d’une maison est assez complexe. Le risque de se tromper, même pour un technicien spécialisé, est assez élevé. C’est pourquoi, afin d’éviter des sanctions désagréables, il est conseillé de jouer la carte de la prudence et de s’adresser au Sportello Unico per l’Edilizia de la commune où se trouve l’immeuble. Il s’agit évidemment d’une tâche qui incombe au technicien responsable, mais il est bon d’insister sur ce point. D’autre part, la responsabilité civile et pénale des erreurs incombe aussi et surtout au propriétaire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *