Rénovation d’une maison : que doit faire le client ?
Quel est le rôle du client dans les travaux de rénovation d’une maison ? La question est très complexe, notamment parce que les obligations et les attitudes recommandées, les droits et les devoirs sont étroitement liés. En effet, ce qui est en jeu, c’est non seulement le résultat des travaux, mais aussi le respect des règles et la possibilité d’encourir des amendes assez lourdes (et non).
Dans cet article, nous traitons le sujet de la manière la plus claire et la plus complète possible, en accordant l’attention nécessaire au thème de la bureaucratie.
Les obligations du promoteur lors de la rénovation d’un logement
Tout d’abord, il convient de clarifier un aspect : le maître d’ouvrage et le propriétaire ne sont pas nécessairement la même personne. Certains travaux, pour autant qu’ils soient temporaires, peuvent également être commandés par une personne qui utilise la maison à ce moment-là sans en être propriétaire, comme un locataire.
En tout état de cause, les obligations du donneur d’ordre sont réglées par la législation de manière inflexible. Elles concernent surtout la matière très délicate des permis, également connus sous l’expression « permis de construire ».
Permis
L’obligation principale du constructeur est d’obtenir les permis nécessaires à la réalisation des interventions. Les titres de permis entrent en jeu lorsque les interventions ne font pas partie de la catégorie des « constructions libres ». La réglementation est complexe mais, en simplifiant un peu, on peut dire que tous les travaux qui ne modifient pas le plan, les éléments structurels ou la volumétrie appartiennent à cette catégorie. Par exemple, le remplacement du bardage fait partie de la construction libre, le remplacement de la toiture n’en fait pas partie.
Actuellement, après un processus de simplification de plusieurs années, il existe trois permis.
- CILA, Comunicazione di Inizio Lavori Asseverata, pour les interventions qui modifient uniquement le plan d’étage.
- SCIA, Segnalazione Certificata di Inizio Attività, pour les interventions qui modifient des éléments structurels (toit, piliers, installations).
- Permis de construire, pour les interventions entraînant une modification de la volumétrie.
La responsabilité du permis de construire incombe au maître d’ouvrage, même si ce dernier peut déléguer (et c’est toujours le cas dans la pratique) l’exécution de l’opération à un technicien spécialisé.
S’il existe une obligation légale, toute personne qui effectue une intervention sans permis commet un délit d’abus de construction, qui peut entraîner une arrestation, de lourdes amendes et un ordre de démolition.
Nominations
Si les interventions ne font pas partie de la catégorie « construction libre », le maître d’ouvrage doit obligatoirement désigner un concepteur et un maître d’œuvre.
Le planificateur, comme on peut le deviner, élabore le projet des travaux de rénovation. Le maître d’œuvre, quant à lui, surveille l’exécution des travaux et veille à ce que les travaux se déroulent comme prévu. Le conducteur de travaux et le concepteur ne doivent pas nécessairement coïncider. En outre, le maître d’œuvre doit être une personne extérieure à l’entreprise de construction qui réalise effectivement la rénovation. Il s’agit là d’un principe de pur bon sens : le contrôleur et le contrôlé doivent être deux réalités séparées et distinctes.
Rénovation de la maison : attitudes recommandées
Outre les obligations, il existe un certain nombre d’attitudes qui, bien qu’officiellement facultatives, sont en réalité nécessaires pour que la rénovation soit réussie. Les voici.
L’évaluation des interventions
La première tâche du client, dans l’ordre chronologique et en termes d’importance, est d’évaluer l’état du bien, de vérifier ses besoins et d’identifier les points sur lesquels intervenir. Cette phase dite de diagnostic est fondamentale pour ne pas perdre de temps, d’énergie et surtout d’argent. Une intervention inutile est en effet le meilleur moyen de se nuire économiquement et autrement.
Choisir un entrepreneur en bâtiment
Ce point est primordial. Notamment parce que la qualité des interventions dépend du degré de compétence de ceux qui les réalisent. En bref, une entreprise ne vaut absolument pas l’autre. Par conséquent, faire un choix conscient qui respecte certains critères est la première et la plus importante étape pour bénéficier d’un bon service, et profiter d’une rénovation qui répond à ses goûts et en même temps aux besoins concrets de la maison.
Comment choisir l’entreprise ? La préoccupation la plus importante est évidemment l’aspect économique. La bonne nouvelle est qu’il est possible d’économiser des sommes importantes, compte tenu de la grande variété des prix et du degré de libéralisation du secteur de la construction, qui a atteint des niveaux très élevés. La mauvaise nouvelle, c’est que ne penser qu’aux économies est préjudiciable et contre-productif.
Le conseil est plutôt de trouver une entreprise qui offre un bon rapport qualité-prix. En bref, le facteur qualité doit être placé au moins au même niveau que le facteur commodité.
La relation avec l’entreprise de construction
Dans la plupart des cas, la réussite d’une rénovation dépend aussi de la communication entre le client, le concepteur et l’entrepreneur. Une communication qui peut et doit exister. D’autre part, les entreprises et les techniciens ont pour mission de répondre – dans les limites dictées par le contexte et la loi – aux besoins des commanditaires.
Il est bon de placer d’emblée la relation sur les rails de la transparence. Ce concept, qui concerne en l’occurrence les coûts, doit être clair dès le départ (même si une certaine marge d’erreur est permise). La transparence doit également s’appliquer à l’étape suivante, c’est-à-dire lors de l’exécution du travail. L’entreprise doit, par exemple, informer le client de l’état d’avancement des travaux, des problèmes rencontrés, etc.
Conseil
Il s’agit d’un aspect fondamental, mais qui est très souvent complètement ignoré par les clients. Le secret de polichinelle, mais que beaucoup ignorent, est que plus vous agissez de manière indépendante, plus le résultat sera mauvais. La raison en est presque triviale : la rénovation d’une maison est un sujet complexe, qui nécessite donc des compétences spécifiques pour l’aborder de la meilleure façon possible. La consultance est le meilleur moyen de profiter de ces compétences.
Le conseil est souvent nécessaire indépendamment des contraintes et obligations imposées par le législateur. C’est notamment le cas lorsque les interventions portent sur des aspects de conception. Par exemple, le choix d’un revêtement doit se faire en concertation et sur les conseils d’un spécialiste. Il en va de même pour la gestion de l’espace, qui est un sujet qui peut affecter de manière significative l’expérience de vie, au-delà même des attentes que le client se crée habituellement.
Donc, si vous en avez l’occasion, demandez conseil chaque fois que vous le pouvez. Vous vous épargnerez l’embarras classique lié à une trop grande liberté et, surtout, vous aurez un impact positif sur le résultat final.
Gérard est un rédacteur spécialisé dans l’immobilier pour le blog primo-accedants.fr. Avec ses années d’expérience dans le domaine, il est capable de fournir des analyses précises et des conseils pratiques pour les primo-accédants qui cherchent à acheter leur première maison ou appartement.