Acheter sans apport : stratégies et dispositifs accessibles en 2024
Le prêt à 110 % permet de financer achat et frais annexes sans apport à condition d’un profil solide
Le prêt à 110 % est une solution efficace permettant de financer non seulement le prix d’achat d’un bien immobilier, mais également l’ensemble des frais annexes comme les frais de notaire, les garanties et les assurances. Ce mécanisme permet ainsi d’éviter d’apporter un capital personnel initial.
Dans le détail, les frais de notaire représentent environ 7 à 8 % du prix dans l’ancien et 2 à 3 % dans le neuf. Ce poste significatif est pris en charge par le prêt, ce qui préserve votre épargne pour d’autres usages.
Cependant, l’obtention de ce prêt exige un dossier bancaire solide : des revenus stables, un taux d’endettement inférieur à 35 % conformément au plafond fixé par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) depuis 2021, et une gestion financière rigoureuse sans incidents bancaires majeurs.
La prudence des établissements prêteurs en 2024 rend ce prêt généralement accessible aux primo-accédants, investisseurs locatifs avec une capacité de remboursement validée, ou profils présentant une bonne assise financière.
En capitalisant sur ce levier financier puissant, vous pouvez maximiser votre capacité d’investissement sans mobiliser d’épargne, mais gardez à l’esprit que la dette plus élevée accroît aussi le risque en cas de difficultés financières.
Les frais annexes inclus dans le prêt à 110 % optimisent le montage financier
Les frais annexes intégrés au prêt comprennent :
- Frais de notaire : 7-8 % dans l’ancien, 2-3 % dans le neuf
- Garanties bancaires et hypothèques
- Assurances emprunteur obligatoires
- Frais de dossier bancaire
Cette intégration totale évite de puiser dans vos économies personnelles, ce qui est un avantage notable pour les primo-accédants.
Ce prêt reste cependant conditionné à une capacité financière prouvée, un historique bancaire sans incidents, et une gestion saine, critères scrutés avec attention par les banques.
Le contexte bancaire en 2024 : plus d’exigences pour les prêts sans apport
L’année 2024 accentue la sélectivité des banques en matière d’octroi de crédits sans apport. En règle générale, un apport personnel entre 10 et 15 % est désormais demandé, particulièrement pour les prêts classiques.
Le plafond strict de 35 % pour le taux d’endettement limite les dossiers acceptés à ceux bénéficiant d’une forte stabilité financière. Le prêt à 110 % reste une exception, réservée aux profils solides et bien préparés.
Cette tension sur le marché justifie une étude approfondie de votre dossier précontractuel afin de rassurer votre interlocuteur bancaire et maximiser vos chances.
Le prêt à 110 % offre un levier financier important mais des risques à considérer
Ce prêt permet d’utiliser l’effet de levier : vous empruntez la totalité du bien et des frais, puis remboursez grâce aux revenus locatifs ou à vos revenus personnels. C’est une stratégie gagnante pour augmenter la rentabilité de votre investissement, surtout en locatif.
Cependant, l’effet de levier amplifie aussi les risques en cas de vacance locative ou de hausse des taux d’intérêt. Prévoir une trésorerie de sécurité est donc impératif.
Profils éligibles et recommandations
Le prêt à 110 % s’adresse avant tout :
- Aux primo-accédants disposant d’un emploi stable
- Aux investisseurs locatifs avec capacité de remboursement démontrée
- Aux emprunteurs sans incidents bancaires récents et avec un dossier complet
Selon cataneo-investissement-immobilier.fr, la rigueur dans la présentation et la gestion financière est un facteur clé pour décrocher ce type de financement.
Les prêts aidés et dispositifs complémentaires facilitent l’achat sans apport pour les profils spécifiques
Plusieurs prêts aidés complètent efficacement le financement sans apport :
Le prêt à taux zéro (PTZ)
Accessible sous conditions de revenus et de zone géographique, le PTZ peut financer jusqu’à 50 % du coût total de l’opération, avec un différé de remboursement, jouant ainsi le rôle d’un quasi-apport sans coût d’intérêt.
Le prêt conventionné
Sans condition de ressources, il offre un taux plafonné et un remboursement flexible, contribuant au financement même en l’absence d’apport personnel.
Les prêts Action Logement
Destinés aux salariés d’entreprises privées de plus de 10 employés, ils permettent d’obtenir un prêt à taux réduit pouvant atteindre 30 000 €, renforçant le dossier financier.
Le prêt d’accession sociale
Il cible les ménages modestes avec un taux plafonné avantageux, modulé selon les ressources et les zones, facilitant une acquisition sans apport classique.
Dispositifs locaux
Des aides régionales, départementales ou communales, parfois cumulables avec le PTZ ou le prêt principal, permettent d’alléger la nécessité de mobiliser un apport.
Cette combinaison de dispositifs favorise l’accès au logement sans mobiliser immédiatement des fonds propres importants.
Montage financier combiné : un levier efficace
Le recours aux prêts aidés en complément du prêt principal optimise le coût total du financement et structure le remboursement selon les durées et conditions de chaque instrument.
Cette stratégie augmente significativement la capacité d’emprunt sans mobiliser d’épargne préalable.
Publics ciblés par les dispositifs aidés
- Primo-accédants à revenus modestes ou moyens
- Salariés d’entreprises éligibles au dispositif Action Logement
- Acquéreurs dans des zones bénéficiant de soutiens territoriaux
Le rôle du prêt aidé dans l'économie globale du dossier
En réduisant le montant à emprunter auprès des banques classiques, ces prêts limitent la contrainte du taux d’endettement tout en sécurisant les équilibres budgétaires du projet immobilier.
Une préparation rigoureuse du dossier bancaire et l’accompagnement expert augmentent les chances de financement
Pour obtenir un crédit sans apport, soigner votre dossier est primordial. Voici les points essentiels :
- Stabilité des revenus démontrée par des bulletins de salaire récents et contrats sécurisés.
- Absence d’incidents bancaires : éviter découverts fréquents et retards de paiement.
- Pièces justificatives complètes : bulletins de salaire, contrat de travail, avis d’imposition, relevés bancaires.
Recourir à un courtier immobilier présente un véritable avantage : expert en négociation et en montage, il vous permet de comparer efficacement les offres et d’obtenir un taux optimisé. Selon cafpi.fr, environ 40 % des emprunteurs profitent de cette aide, atteignant jusqu’à 10 000 € d’économies sur leur crédit.
Un conseiller en gestion de patrimoine va plus loin, en structurant le montage financier global, optimisant la fiscalité et renforçant la cohérence patrimoniale ce qui rassure les banques.
Enfin, disposer d’une trésorerie de précaution est indispensable. Prévoir entre 6 et 12 mois de charges permet de faire face aux imprévus tels que vacance locative, travaux urgents ou baisse temporaire de revenus.
Conseils pratiques pour un dossier sans faille :
- Centraliser les documents administratifs et financiers avant la demande pour éviter les retards.
- Maintenir un historique bancaire stable plusieurs mois avant l’emprunt pour rassurer les établissements.
- Simuler divers scénarios financiers avec un professionnel pour maîtriser toutes les issues possibles.
- Valoriser tout apport indirect, comme garanties familiales ou épargne de précaution, même modeste.
- Prendre en compte les revenus locatifs potentiels pour améliorer la solvabilité globale.
Ces recommandations vous aident à présenter un dossier convaincant, renforçant vos chances dans un contexte bancaire exigeant.

Le crowdfunding immobilier offre une alternative innovante pour investir sans apport direct
Le crowdfunding immobilier facilite désormais l’investissement sans apport personnel significatif, dès 100 €, via des plateformes spécialisées accessibles en ligne. Ce mode de financement collectif s’adresse à un public élargi frustré par les contraintes bancaires classiques.
Il permet de diversifier ses placements dans différents types de biens : neuf, social, bureaux ou commerces, avec des rendements généralement compris entre 6 % et 10 % brut par an.
L’investisseur bénéficie d’un placement passif, sans gestion locative ni implication fiscale quotidienne, rendant l’immobilier accessible même sans capital initial.
Depuis novembre 2023, la réglementation européenne impose un haut niveau de transparence aux plateformes (agrément AMF ou ORIAS), ce qui renforce la sécurité des investisseurs.
Cependant, investir sans apport via ce canal augmente la sensibilité aux fluctuations de valeur et aux risques spécifiques, rendant indispensable une sélection rigoureuse et une diversification prudente.
La VEFA permet d’acheter neuf avec un apport réduit et des intérêts intercalaires à anticiper
L’achat en VEFA (Vente en l'État de Futur Achèvement) représente une opportunité d’acquérir un bien neuf avec un apport initial réduit, souvent situé entre 5 % et 8 % seulement du prix total, supérieur à zéro mais bien inférieur aux standards du marché ancien.
Les paiements s’échelonnent au fur et à mesure de l’avancement des travaux (fondations, gros œuvre, finitions, remise des clés), ce qui génère des intérêts intercalaires que l’acquéreur doit anticiper dans son budget global, ajoutant un coût à prendre en compte.
Ce mode d’achat nécessite un dossier bancaire aussi sérieux que pour un achat classique, et la souscription d’une assurance emprunteur obligatoire, qui garantit la capacité de remboursement même en cas de coup dur.
La VEFA s’adresse aussi bien aux primo-accédants qu’aux investisseurs locatifs. Dans ce dernier cas, les banques sont souvent plus enclines à financer sans apport grâce aux revenus locatifs anticipés.
Pour optimiser votre projet, privilégiez un bien situé dans une zone à forte demande locative, bien desservie par les transports et les commerces, avec un rendement visé entre 5 % et 10 %. Le plafond d’endettement à 35 % reste un critère incontournable.
