La signature chez le notaire formalise le transfert de propriété et le paiement
La signature de l’acte de vente se déroule à l’étude notariale à la date convenue entre le vendeur, l’acheteur et le notaire, soit en présence physique, soit à distance grâce à une signature électronique sécurisée.
Cette étape solennelle officialise juridiquement le transfert de propriété du bien immobilier ainsi que le paiement des sommes dues pour la transaction.
Le notaire procède à la lecture intégrale de l’acte devant les parties, vérifie minutieusement tous les documents annexes et répond aux questions éventuelles, avant que le vendeur et l’acheteur apposent leur signature sur le document, que ce soit sur support papier ou électronique.
En sa qualité d’officier public ministériel, le notaire garantit la sécurité juridique de la vente et s’assure que le transfert de propriété sera opposable à tous tiers, protégeant ainsi les droits des parties concernées.
Le délai entre compromis et signature est indispensable pour les vérifications notariales et administratives
Le délai qui sépare la signature du compromis de vente de l’acte authentique se situe généralement entre 60 jours et 3 mois. Ce délai est nécessaire pour permettre au notaire d’accomplir toutes les diligences obligatoires.
Ces vérifications comprennent notamment la purge du droit de rétractation de l’acheteur, la vérification précise de la situation cadastrale et hypothécaire du bien, ainsi que la notification du droit de préemption urbain à la mairie concernée.
Le notaire reçoit aussi tous les documents réglementaires indispensables, tels que les diagnostics techniques obligatoires, en s’assurant de leur validité et de leur exhaustivité, ce qui prévient tout litige après la vente.
Tout retard ou absence de ces documents officiels bloque la signature et peut engendrer un report.
La date définitive de la signature est fixée par le notaire après avoir concilié ces délais indispensables et respecté le calendrier contractuel inscrit dans le compromis de vente.
La gestion rigoureuse de l’apport personnel est essentielle avant la signature
L’apport personnel, qui correspond aux fonds propres de l’acheteur hors crédit bancaire, doit impérativement être transféré au préalable sur le compte séquestre du notaire afin d’assurer sa disponibilité le jour de la signature.
Le notaire fournit à l’acheteur ses coordonnées bancaires précises, incluant un RIB vérifié pour éviter toute erreur ou tentative de fraude lors du virement. Une vigilance particulière est donc nécessaire.
Il est recommandé d’anticiper ce transfert plusieurs jours avant la signature, en tenant compte des délais bancaires habituels. En cas d’apport important, l’acheteur doit clairement informer le notaire de l’origine et de la disponibilité des fonds pour éviter toute difficulté le jour J.
Toute réception tardive ou absence des fonds sur le compte du notaire mène généralement au report de la signature, à des pénalités financières, voire à des tensions contractuelles.
Conseils pratiques :
- Vérifiez le RIB du notaire directement avec lui avant tout virement
- Faites le transfert de l’apport au minimum 3 jours avant la signature
- Informez rapidement votre conseiller bancaire en cas de blocage du transfert
- Préparez les justificatifs d’origine des fonds surtout pour un apport élevé
- Confirmez avec le notaire la bonne réception du montant avant la date fixée
- Prévoyez une procuration notariée si vous ne pouvez pas être présent au rendez-vous
Ces mesures assurent un appel de fonds fluide lors de la signature avec le déblocage total des sommes nécessaires.
Le rôle central du notaire dans l’appel de fonds sécurise la transaction financière
L’appel de fonds organisé par le notaire
Le notaire émet un appel de fonds formel auprès de la banque pour obtenir le financement correspondant au prix d’achat, qui regroupe l’apport personnel, le prêt bancaire et les frais annexes.
Délais et modalités
Cette démarche s’effectue généralement entre quelques jours et une semaine avant la signature, pour permettre au notaire de vérifier la bonne réception des fonds sur son compte séquestre avant le jour J.
Le notaire centralise ces paiements en s’assurant que les sommes sont effectivement disponibles pour éviter tout report de la signature.
Procédure stricte et vigilance
Depuis 2015, les paiements supérieurs à 3 000 euros doivent être effectués obligatoirement par virement bancaire.
Le notaire ne peut jamais avancer les fonds : l’acheteur doit donc mobiliser l’intégralité du montant à l’avance.
En cas d’erreur ou d’incohérence dans l’appel de fonds, il est impératif de les signaler sans délai pour éviter tout blocage durant la signature.
En cas de retard bancaire, l’acheteur doit réagir immédiatement avec son conseiller pour maintenir la bonne finalisation de la vente.

Assurer la présence ou représentation à la signature pour éviter des sanctions et retards
La signature doit idéalement se dérouler en présence physique du vendeur et de l’acheteur, ou à défaut, de leurs mandataires dûment mandatés par procuration notariée établie plusieurs jours avant le rendez-vous.
Le refus ou l’absence injustifiée à la signature engage la responsabilité de la partie absente. Elle peut alors être condamnée à verser des pénalités et être soumise à une procédure judiciaire de vente forcée, avec un procès-verbal établi par le notaire faisant foi en cas de litige.
La remise des clés intervient généralement juste après la signature, marquant la prise de possession effective du bien par l’acheteur.
La signature électronique à distance constitue une alternative sûre, permettant de respecter les délais contractuels tout en garantissant la validité juridique de l’acte.
Le notaire planifie la date de signature en conciliant les agendas des parties, le temps nécessaire aux diligences préalables, et les engagements contractuels, assurant ainsi que la transaction se réalise en toute sécurité et dans les délais convenus.